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Dégustation de vin au Château le Bouïs : de l’aube au crépuscule

par | 4 mars 2020 | Blog | 0 commentaires

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Le destin de l’un des astres le plus brillant de notre gastronomie est intimement lié à celui de la course du soleil dans les cieux. Comme elle, la rencontre entre le vin et l’humain éveille une palette de couleurs et de sensations infinies. Comme elle, ces sensations oscillent en fonction de la nature de l’astre, de l’interaction de ce dernier avec l’être humain et de la finesse de chacun de ses sens. Suivons la trajectoire de ce précieux liquide, des profondeurs du caveau de dégustation à la surface des plus fins palais.

L’aube : lever de soleil sur le caveau de dégustation

Au petit matin, la lumière du soleil n’est pas encore perceptible à l’oeil nu, mais l’astre est bien présent, prêt à nous inonder de lumière. Le ciel se prépare à accueillir cet hôte flamboyant en se parant de ses premières lueurs. Dans quelques instants seront jouées les aubades, prestations musicales données à l’aube. Cet instant s’apparente à celui où une des cuvées renommées du Château Le Bouïs vit ses dernières minutes de sommeil dans le caveau de dégustation. Dans ce caveau, toutes les conditions sont réunies pour éveiller les papilles des oenophiles du jour : la température est idéale – entre 12 et 18°- l’obscurité est parfaite – afin de ne pas dénaturer le goût du vin – et le taux d’humidité – 70% minimum – est scrupuleusement respecté. Au sortir du caveau de dégustation, le précieux flacon invite l’aube à tirer discrètement sa révérence et à laisser place à l’aurore et son explosion de lumière.

L’aurore : examen visuel à l’avenir prometteur

“Si l’aube cherche à poindre, l’aurore éclate et illumine.”Après l’aube, tous nos sens sont en éveil. Le moment est venu, le disque solaire apparaît sur la ligne d’horizon : c’est l’aurore. Le moment où les amoureux de la nature contemplent l’horizon se teindre progressivement de jaune orangé. Et où les oenophiles se prêtent à l’examen visuel de l’astre, au pouvoir de gravité tel, qu’il parvient à attirer toute l’assistance autour de son orbite. Tous se concentrent sur la robe du vin fraîchement sortie du caveau de dégustation et s’attardent sur sa couleur, sa brillance, sa limpidité et les larmes versées par le précieux nectar. Sa couleur nous renseigne sur son âge, et de manière générale, plus la robe est claire, plus le vin est jeune. Sa brillance, est la capacité de ce dernier à renvoyer la lumière. Sa limpidité, quant à elle, met en évidence les particules potentiellement présentes dans le vin. Et la vitesse d’écoulement de ses larmes donnent une précieuse indication sur sa viscosité. Une fois les larmes versées, l’astre poursuit son ascension et atteint son point culminant pour l’examen olfactif : le zénith.

Le zenith : concentration à son apogée pour examen olfactif intense

Après l’aurore, le soleil poursuit son ascension et parvient au point le plus haut de sa course quotidienne : le zénith. L’étape de l’examen olfactif est l’un des points culminants de la dégustation du vin. La concentration est maximale, tous nos souvenirs olfactifs sont mobilisés et nos sens sont à leur apogée. Pour les oenophiles, c’est le moment de mettre des mots sur les arômes dégagés par le vin tournant au fond du verre. Lors du premier nez, ils sont invités à sentir le vin tel quel sans réaliser aucun mouvement. Ensuite, vient le deuxième nez où le vin doit être aéré, il s’agit donc de tourner le vin dans le verre pour en faire sortir les arômes. L’idée ici est d’identifier le bouquet et les arômes dégagés : bois, épices, minéral, fruité… Ensuite, il ne vous reste plus qu’à décrire le nez : son intensité – puissant, ouvert, expressif, discret, fermé – sa qualité – complexe, subtil, franc, simple, rustique… – Une fois l’examen olfactif terminé, l’astre poursuit sa route et s’apprête délicatement à se confondre avec la ligne d’horizon. C’est le crépuscule.

Le crépuscule : coucher de soleil sur papilles enchantées

Les rayons du soleil faiblissent, l’heure bleue a sonné : c’est le crépuscule. Cette étape annonce la fin imminente de l’expérience. Le ciel s’assombrit progressivement. Les planètes et les étoiles les plus brillantes apparaissent dans le ciel et sur les papilles lors de la dernière étape de la dégustation du vin : l’examen gustatif. Ce feu d’artifice en slow motion est le même que celui qui va se produire sur vos papilles durant les 3 gorgées qui composent l’examen gustatif : l’attaque, le milieu de bouche et la finale. Durant l’attaque, les papilles gustatives sont sollicitées pour distinguer 4 saveurs : le sucré, le salé, l’acide et l’amer. Durant le milieu de bouche, l’idée est de reprendre une gorgée et la faire tourner dans sa bouche comme si le vin était mâché. Le but ici est de distinguer la saveur dominante. Enfin durant la finale, l’idée est de répondre à la question suivante : le vin reste-t-il en bouche ou bien le goût se disperse ? Car plus le vin dure en bouche et plus il est complexe et de meilleure qualité.

Pendant que le soleil plonge sous la ligne d’horizon, et que certains comptent les moutons pour trouver le sommeil, comptez plutôt les caudalies. Cette unité de mesure de la longueur aromatique en bouche du vin – une caudalie équivaut à une seconde – vous renseigne sur sa qualité. Une caudalie, deux caudalie, trois caudalies… et ainsi de suite jusqu’à ce que la nuit tombe sur votre dégustation.

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